Mission

« La Maison Gilles-Carle, comme lieu de répit, était le rêve que je partageais avec Gilles qui savait mieux que quiconque que seule une aidante reposée et en santé peut alléger le supplice de la personne malade dont elle prend soin. Et il savait, encore mieux que quiconque, que toujours la maladie fait mentir le destin. Car aidante, on le devient du jour au lendemain, d’où l’urgence de faire de cette cause celle de demain. »

Chloé Ste-Marie

Services

La Maison Gilles-Carle de Shawinigan est située dans le secteur Grand-Mère, derrière le Centre multiservices de santé et de services sociaux Laflèche.

Depuis son ouverture, l’Association des proches aidants de l’Énergie offre les services de répit de jour et de répit hébergement. Le répit de jour permet d’accueillir 16 participants, incluant les 8 personnes en répit hébergement. La maison compte 8 chambres douillettes et spacieuses dont une avec 2 lits afin de permettre à l’aidant de séjourner avec l’aidé. La durée des séjours varie entre une demi-journée et quelques jours. Avant le premier séjour, une visite des lieux et une rencontre d’accueil a lieu avec le proche aidant afin de bien connaître les besoins de l’aidé.

Des aires communes favorisent les échanges et permettent l’animation des activités quotidienne et de stimulation. Les activités proposées sont diversifiées et selon les intérêts des participants. Ces activités ont lieu en individuel ou en groupe.

Une équipe de travail multidisciplinaire et qualifiée offrent les services de répit hébergement 24 heures|24, 7 jours par semaine et le répit de jour du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30.

Des bénévoles se joignent à l’équipe afin de créer un milieu de vie dynamique et accueillant dans le respect de la dignité de la personne.

La Maison Gilles-Carle permet d’offrir tous les services aux proches aidants sous un même toit.

Préparer mon séjour

Gilles Carle et Chloé Ste-Marie

Lettre de Chloé à Gilles

« Comment aurait-on pu imaginer qu’au début de notre relation amoureuse ton nom, Gilles, qui depuis toujours était associé à tes films, tes photos, tes peintures, un jour serait associé à une maison de répit? La maladie fait mentir le destin. Cette leçon, ton corps l’a apprise bien malgré lui. T’auras eu tes 17 ans contre un corps qui ne voulait plus être le tien. Je me souviens avoir vu sur ton visage ton consentement à te laisser partir, après 35 jours sans boire ni manger. C’est à tes dépends que les souffrances atroces que t’a infligé le Parkinson ont fait de toi le symbole de la résilience. Je sais maintenant que c’est ce symbole que tu incarnes aujourd’hui qui t’a permis de mieux vivre avec ta maladie. L’idée que nom rassembleur, mobilisateur puisse permettre un jour aux aidants de prendre du repos, te donnait espoir en la vie. Tu savais trop bien qu’il n’y a rien de mieux qu’un aidant reposé pour rendre plus acceptable, aux yeux d’une personne malade, son supplice.

C’est à travers tes souffrances que nous avons appris ce qu’est d’apprivoiser sa propre finitude. Des situations malheureuses t’en as vécu, c’est vrai, mais t’en as aussi vécu qui étaient heureuses et jouissives. Rappelle-toi nos séances photos au Carré Saint-Louis, rappelle-toi nos voyages où tu jouais de la musique à bouche, rappelle-toi l’Île Verte, l’hiver, mon amour. Tout en valait la peine. Comme a écrit Gaston Miron dans La marche à l’amour : « Ta lumière n’a pas fini de m’atteindre. »

Chloé Ste-Marie

Chant pour l’Humanité Aidante

Chloé Sainte-Marie lance « Chant pour l’Humanité Aidante », une pièce vibrante qui rend hommage aux personnes proches aidantes. L’artiste y chante les mots du poète Jean Morisset, mis en musique par le compositeur Yves Desrosiers. Puisse ce Chant apporter baume et mansuétude aux aidants.es et aux aidé.es face aux murs de la fragilité et de la vulnérabilité qui les affligent. Et se voir ainsi offert en partage à l’ensemble de la communauté humaine.